Face à la saturation des services d’urgences et d’hospitalisation, le syndicat propose de déployer et de valoriser la biologie de proximité et d’urgence pour améliorer la gestion des soins non programmés et l’accès aux soins :

• En ajoutant les laboratoires de biologie médicale sur la cartographie sante.fr accessible à la population et aux prescripteurs avec leur localisation, horaires d’ouvertures et examens d’urgence réalisés sur place ou non.

• En équipant certains laboratoires de proximité d’examens d’urgence et en ajustant les plages d’ouverture selon les besoins territoriaux, après échanges entre les acteurs locaux (ARS, URPS, acteurs hospitaliers, …)

• En installant des examens de biologie médicale délocalisés, si, et seulement si, l’équipement de laboratoires de proximité ne suffit pas à répondre aux besoins. En effet, ces examens sont au final 3 à 20 fois plus coûteux et nécessitent un .

• En inscrivant à la nomenclature des actes biologiques les biomarqueurs utiles en biologie d’urgence et/ou de triage : exemple des PCR multiplex respiratoires (VRS, grippe, covid +/- Mycoplasma pneumoniae) pour orienter le patient en ambulatoire et en amont de l’hôpital en cas de symptômes respiratoires, bandelettes urinaires en première intention en laboratoire, ...

Cela permettra aux praticiens, en cas de doute diagnostique, d’obtenir plus rapidement les résultats de biomarqueurs urgents (CRP, sédiment dans les infections urinaires, D-dimères, troponines,...)  afin d’attendre le résultat biologique avant de prendre la décision d’adresser ou non le patient en service d’urgence ou d’hospitalisation. 

La biologie médicale participe à plus de 70% des diagnostics, et ces éléments permettront, à moindre coût, de mieux prendre en charge la population et d'économiser les ressources humaines et financières. 

Cela demande de la part des autorités une volonté forte : 

• En assouplissant d’urgence les modalités d’accréditation du COFRAC pour l’installation des examens dans les sites de proximité dès lors que le laboratoire est accrédité.

• En limitant la casse sur les baisses de remboursement des examens exigées par l’Assurance Maladie, et en valorisant le tarif d’examens réalisés dans des délais compatibles avec l’urgence grâce à un forfait spécifique.

Ces éléments peuvent être mis en œuvre très rapidement par les biologistes médicaux et nous appelons les autorités à s’emparer de ce sujet sans délai pour désengorger les urgences, notamment dans la période hivernale qui s’annonce difficile !