Abbott - Nouvelles recommandations pour la prise en charge des traumatismes crâniens légers aux urgences
Le traumatisme crânien léger (TCL) est une pathologie fréquente qui concerne 1 à 5 % des patients qui se présentent dans les structures d’urgence en France. Environ 8 % ont des lésions hémorragiques intracrâniennes non neurochirurgicales et 1 % nécessitent un recours à la neurochirurgie.1
Le scanner cérébral outil d’évaluation de gravité jusque-là préférentiel présente un faible rendement diagnostique et des inconvénients importants comme entre autres la difficulté d’accès à celui-ci, les personnes difficiles à immobiliser et les irradiations. Aussi, on estime que 82% des patients atteints d’un TC passeront un scanner, mais que plus de 90% ne présenteront aucun signe d’anomalie traumatique. 2
Pour optimiser leur prise en charge qui présente plusieurs défis pour les médecins, la Société française de médecine d’urgence (SFMU) et la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) publient conjointement cette année de nouvelles recommandations sur le sujet. https://www.sfmu.org/upload/consensus/RPP-TCL-2022.pdf) |
Les nouvelles recommandations proposent avant tout de stratifier les patients selon le niveau de risque de présenter des lésions intracrâniennes visibles sur un scanner. Pour les patients dont le risque est élevé, les modalités de prise en charge n’ont pas beaucoup changé, il faut effectuer un scanner le plus rapidement possible. Pour les patients à risque intermédiaire, les nouvelles recommandations comportent deux modifications essentielles : La disparition de l’attente nécessaire avant la réalisation du scanner [auparavant entre 4 et 8 heures après le traumatisme]. Aujourd’hui, il n’est plus préconisé d’attendre, du fait de l’amélioration de la qualité des scanners. Limiter le recours au scanner en intégrant pour la première fois, avec un avis d’expert fort, de recourir aux dosages de biomarqueurs sanguins spécifiques du cerveau. Les experts proposent notamment de réaliser le dosage sanguin des biomarqueurs UCH-L1 et GFAP en combiné lorsque ceux-ci sont disponibles au laboratoire dans les 12 heures suivant le traumatisme, chez les patients à risque intermédiaire (cf. R2.1) pour limiter le nombre de scanners cérébraux.
Selon les propos du Dr Cédric GIL-JARDINÉ, Urgentiste au CHU de Bordeaux dans un article du quotidien du médecin, « Lorsque les biomarqueurs sont considérés comme non élevés par rapport à la valeur seuil, on peut se passer de scanner le patient et ainsi limiter l’attente dans les services d’urgences, mais aussi l’irradiation liée au scanner ». https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/urgences/le-trauma-cranien-revu-et-corrige
Abbott propose le dosage de ces biomarqueurs sur les plateformes i-STAT Alinity et Alinity I
2 : Korley FK et al. J Head Trauma Rehabil. 2016;31(6):379-387
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